Le commencement de l'affaire :
M. BRIMART, postier du village découvre, vers onze heures du matin, à la lisière de la forêt les cadavres mutilés de trois hommes. Leur gorge a été arrachée et des signes cabalistiques sont gravés sur leur front
Il alerte aussitôt le Maire (M. Michel Gabriel d'A.S.H.)), le curé (M. Jean-Joseph T.), ainsi que trois autres habitants (dont l'arrière grand-père de mon vieil ami) qui se rendent sur les lieux. Ils s'aperçoivent alors que les trois hommes sont M. ARNAULS, M. SABATI et M. DUPIRET qui étaient partis à six heures du matin chasser dans la forêt. Les cadavres sont amenés à la Mairie. Les habitants du village, choqués et furieux, décident de rechercher l'assassin. Leurs soupçons se portent directement sur Charles MUSSET, un marginal de quarante-cinq ans vivant dans une vieille maison en dehors du village. Défonçant la porte, ils découvrent l'homme, prostré dans un coin, en état de démence tenant un couteau ensanglanté dans une main et une poule égorgée dans l'autre. Un énorme pentacle surchargé de symboles est tracé à la craie sur le sol et des signes païens (les mêmes retrouvés sur le front des victimes), sont dessinés sur tous les murs de la maison.
L'homme ne cesse de marmonner ces mots : "je n'ai rien pu faire, le bannissement n'a pas fonctionné, elle s'est échappée !!!". Le curé trouve sur la table un livre "Le Dragon Noir" (voir "Grimoires") ainsi qu'un cahier très épais. Charles MUSSET est arrêté sur le champ et les villageois, convaincus de sa culpabilité, décident de faire justice eux-mêmes en le pendant le soir même et en enterrant son corps dans la forêt. L'affaire est étouffée et les autorités d'Aix-en-provence ne seront jamais mises au courant. L'arrière grand-père de mon ami (boulanger du village) porte ces faits dans un cahier (chose rare pour l'époque, l'arrière grand-père de mon vieil ami savait lire et écrire et ceci grâce à sa mère. Source : journal secret). Celui-ci, très ami avec le curé, est autorisé à lire le cahier de Charles, mais pas le livre que le prêtre a déjà brûlé (car considéré comme hérétique et satanique). Dans le cahier, il y est question de magie noire, de sorcellerie et d'incantations. Il y est également précisé que Charles MUSSET retrouva, après des années de recherches et grâce à un texte très ancien, les restes d'une créature antédiluvienne enterrés dans un endroit secret à venelles depuis près de 2000 ans (voir "Tarasque") et envisagea grâce au grimoire "le Dragon Noir", de l'invoquer et de la ressusciter ! Le curé brûla aussi le cahier. L'affaire fut close !
A 8 heures du matin, le 20 Juillet 1819, Albert MEYRIAC, 45 ans, arrive en pleurs au village. Il raconte qu'en chassant, il a trouvé le corps de deux jeunes enfants en bas age horriblement mutilés (voir "carte"). Un groupe de sept personnes le suit dont le Maire. Sur les lieux, le Maire découvre horrifié les mêmes signes cabalistiques gravés sur le front des enfants. Les corps sont tout de suite cachés sous un drap. Le père des enfants, M.HUTEAU a aussi disparu. Une battue est organisée avec l'aide de tous les hommes du village.
Armés de fourches, de faux et de fusils, ils ratissent tous les bois alentours. Ils ne trouvent rien, mais plusieurs personnes ont aperçu ou entendu quelque-chose.
. MONNET Armand affirme avoir vu, une ombre immense passer très vite entre les arbres. Quand on lui demande de la décrire, il parle d'une créature qui n'a rien d'humain haute comme deux hommes et capable de se déplacer debout sur ses deux pattes arrières. Mais par la suite, il raconte qu'il a peut-être confondu avec un ours. (il n'y a jamais eu d'ours dans la région)
M. TREMAR Jean, M. LAFAIR Jean-Marc et M. BADIN Roger ont entendu un grognement rauque et M. VAQUE Lucien, chasseur émérite, a vu des empreintes d'un animal inconnu.
La battue dure quatre jours, mais en vain. Le Maire demande à la population de ne plus sortir après le coucher du soleil. Le père des enfants n'a jamais été retrouvé. Certains prétendent que c'est lui le coupable. D'autres repensant au lynchage d'un innocent deux mois auparavant, (voir 19 mai 1819) préfèrent se taire. La psychose va durer plus de six mois. Les gens ne sortent quasiment plus de chez eux, d'autres quittent le village et les hommes vont chasser par groupe de cinq au minimum. Puis petit à petit, la vie va reprendre et cette histoire va être oubliée par les générations suivantes. La paix va durer plus de 90 ans, jusqu'à ce jour terrible du 11 juin 1909...
Le 11 Juin 1909 est une date dramatique. En effet, ce jour là un terrible tremblement de terre frappe le village. Pendant quelques secondes la terre va trembler et l'église de Venelles-le-haut s'effondre ainsi que plusieurs autres habitations. Encore sous le choc, un deuxième drame se produit. Mme FRANKIN Emeline (58 ans), court chez les MOURNEAU pour vérifier que les enfants n'ont rien. Ceux-ci habitent dans une maison dans les alentours de Venelles. A peine arrivée, elle découvre la famille entièrement décimée (voir "carte"). Elle repart aussitôt avertir la gendarmerie. M. MOURNEAU André, Mme Mourneau Elise et leurs trois filles, Sophie, Julie et Alexandra ont été littéralement taillées en pièces dans leur salle à manger dévastée.
Famille Mourneau Les corps sont entièrement démembrés et les signes cabalistiques sont peints sur le mur avec leur sang... M. S. Amédée , alors Maire du village, ainsi que le père de mon vieil ami et le chef de la gendarmerie (frère du Maire) arrivent sur les lieux et voient le carnage. Julie, la cadette des trois soeurs a été sectionnée en deux au niveau de la ceinture. Mme MOURNEAU Elise a été eviscérée et son mari décapité. les deux autres filles ont été dévorées. Ils remarquent tous les signes sur le mur et frémissent d'effroi ! Je vous laisse découvrir la suite en lisant le journal du père de mon ami.
Le 25 Décembre 1909 est une date un peu particulière. en effet vers 19 heures, Marie DAMEL une femme de 36 ans surgit en pleurs dans la Mairie, en tenant son fils Lucien, âgé de 12 ans dans ses bras. Elle raconte qu'une heure auparavant son fils est rentré à la maison en criant. Complètement traumatisé et les pupilles dilatées, il prétendit avoir vu un monstre dans la forêt. Puis, il se mit à crier et s'évanouit.. Le lendemain, il se réveilla mais se réfugia dans un silence total. Sa mère lui demanda de dessiner sur une feuille ce qu'il avait vu dans les bois. Le dessin (voir ci-contre) montre une créature cauchemardesque les bras tendus. La mère apporta le dessin à la gendarmerie qui ne prit pas cette histoire au sérieux..
Folle de rage, elle retourna voir le Maire, qui lui répondit que l'enfant avait du voir un loup. Mais il promit de faire son enquête et garda le dessin. Évidemment, aucune enquête ne fut faite. 8 ans plus tard, Lucien DAMEL, alors âgé de 19 ans se suicida en se jetant sous le train. Il ne s'était jamais remis de cette journée du 25 Décembre 1909 et n'avait plus dit un mot depuis...
La photo montre la famille DAMEL. Lucien est au milieu sur la ligne du bas, entouré de ses deux soeurs et de ses parents. Elle a été prise pour ses 11 ans, soit un peu plus d'un an avant les faits. Dans les documents que j'ai en ma possession, il est raconté que le Maire voulut brûler ce dessin. Mais, le père de mon vieil ami le sortit vite des flammes et le garda, sachant très bien qu'il ne s'agissait pas d'un loup...
C'est dans un bois derrière le village (voir "carte") que le 06 Mars 1915, M. SOLA Martin, 31 ans est découvert à moitié fou.
Il raconta une histoire démentielle au sujet de "l'ombre de la forêt aux yeux de feu" qui est venue lui parler.
L'ombre lui a soi-disant demandé d'avertir les villageois que le souffle de la mort est sur eux pour toujours et que les bois seront leurs tombes.
M. SOLA fut rapidement jugé hystérique et interné à l'hôpital psychiatrique "Montperrin" à Aix-en-Provence. Il était revenu de la guerre le 03 janvier 1915, suite à une blessure à la jambe et, traumatisé par trop d'horreurs sur les champs de batailles n'avait plus toute sa tête...
Il se défenestra un mois après en sautant du toit de l'hôpital. Dans sa chambre, on découvrit un cahier sur lequel étaient dessinés LES signes cabalistiques. Il avait aussi laissé un mot dans lequel il demandait à sa famille de ne pas être enterré à Venelles
Le 12 Juillet 1915, La classe de CE2 de l'école "Maurice Plantier" part pique-niquer (voir "carte") dans la forêt afin de fêter la fin de l'année (le 13 Juillet au soir). Vers 17 heures la maîtresse, Mme BUTTAIRE , revient au village avec la classe, hurlant que cinq enfants ont disparu. Il s'agit de Fernande DUCHEY, Ingrid VASSEUR, Pauline MARECHAL, Andréa SOUCHET et Bernadette LANGLOIS. Les recherches vont durer une semaine en vain. Seule une peluche appartenant à la petite Pauline MARECHAL a été retrouvée, maculée de sang. Mais le 27 Juillet, vers vingt-trois heures, la petite Fernande est aperçue déambulant près de l'ancienne église, les habits en lambeaux et couverte de boues
Profondément traumatisée, elle raconte une histoire abracadabrante au sujet d'une grotte et de longs tunnels souterrains où ses amies ont été emportées avant d'être dévorées. Quand un gendarme lui demande de décrire celui ou celle qui les a enlevées, Fernande se recroqueville et refuse de parler. Tout ce qu'elle put dire ensuite, fut qu'elle courut dans le noir pendant longtemps tout en entendant les cris de ses copines qui hurlaient. Le curé demanda aux cinq autres personnes connaissant "le secret" de venir le soir-même à l'église. Pour la suite je vous laisse lire le journal du père de mon vieil ami :
Le 03 Mai 1960 à 13h25, les corps de M. PREJEAN Roland âgé de 38 ans et de son fils Martin âgé de 2 ans sont retrouvés dans un trou aux alentours de la forêt de Venelles (voir "carte"). Les corps, sont méconnaissables. C'est la femme de M. PREJEAN qui les identifiera, malgré la réticence de la police à laisser voir les corps. Selon elle, ils étaient partis avant le lever du soleil pour photographier des écureuils que son fils adorait. On retrouva les fameux signes cabalistiques gravés sur le torse de M. PREJEAN. Sur les lieux du massacre, on retrouva, posé sur un pied, un appareil photo apparemment cassé pendant l'attaque. Le développement de la pellicule laissa perplexe les autorités qui découvrirent trois photos flous montrant une étrange créature. La police décela aussi des traces anormales autours des cadavres. La thèse d'un animal sauvage fut vite écartée à cause des signes gravés sur la peau. mais les autorités ne firent jamais (intentionnellement ???) le rapprochement avec les affaires passées.
Comme d'habitude, on ne retrouva, jamais le coupable !
Le petit Martin a été totalement dévoré. Il ne restait quasiment plus que des os rongés. J'ai enlevé intentionnellement une photo montrant le crâne dévoré de l'enfant.
M. PREJEAN Roland a été découvert, la tête fendue en deux et le corps mutilé. L'autopsie a révélé un coup donné à la vertical de haut en bas avec l'aide d'une lame ou d'un objet tranchant et trois entailles profondes parcourent son abdomen. Des longs poils gris et roux ont été découverts autours des blessures des deux cadavres. Les corps ont été incinérés et enterrés dans le caveau familial dans une autre ville dont je tairai le nom. On suppose que le meurtrier a attaqué le père avant de s'en prendre à son fils. L'attaque a du être fulgurante
Le 27 Juin 1970 à 17h25, le corps de Valérie CLOVEL, âgée de 21 ans est retrouvé sur le bord de la voie ferrée (voir "carte"). Ses parents ont dit qu'ils avaient signalé sa disparition trois jours auparavant suite à une fugue, mais étant donné sa majorité, la police ne pouvait rien faire. Le cadavre a été retrouvé éventré et de multiples plaies recouvraient son corps. Comme toujours, les mêmes signes étaient gravés sur le front. On a interdit aux parents de la voir et elle a été incinérée dès le lendemain. La nuit d'avant, Mme PEREZ, 81 ans habitant dans une maison non loin du drame affirme avoir entendu vers 03 heures du matin un cri inhumain qui l'a réveillée en sursaut.
Le Maire M. T. Marius ainsi que le curé (M. S. André) et deux autres membres de la municipalité dont mon vieil ami se sont réunis le soir même à l'église. Ils se sont mis d'accord sur la version des faits, selon laquelle Valérie CLOVEL a été assassinée par un rôdeur étranger au village. La police, après deux mois d'enquête ne trouva rien. A aucun moment de l'enquête ils ne firent mention de signes cabalistiques. Si les habitants savaient que ce même rituel macabre dure depuis 1819 , le village risquerait une crise économique et démographique grave.
Depuis ce jour, plus aucune découverte macabre ne vint perturber la tranquillité des venellois. Mais cela ne veut rien dire car il peut se passer plusieurs décennies sans que rien n' arrive. Les bois de Venelles sont maudits depuis 1819 ! Qui est le coupable ? une créature inconnue ? une secte secrète installée dans la région depuis plus d'un siècle ? un assassin qui se sert de cette histoire pour commettre ses crimes en toute impunité ?